Peu esthétiques, souvent invasives et venant souvent faire de la concurrence aux plantes que l’on cultive, les mauvaises herbes sont au jardinier ce que le rocher est à Sisyphe : il faudra inlassablement les traiter si l’on ne veut pas que notre jardin ou notre espace vert ne se transforme en une petite jungle impénétrable et peu avenante. Avant la prise en compte des risques sanitaires et environnementaux qu’ils occasionnent, les désherbants chimiques étaient la norme, mais il est heureux de constater que la prise de conscience des enjeux de santé et écologiques les bannit désormais des usages, la législation ayant fortement évolué dans le bon sens sur ce plan.
D’autant qu’il existe de nombreuses alternatives aux désherbants chimiques, qui offrent une efficacité de désherbage parfaite dans le respect des nouvelles normes écologiques, et permettant à nos sols, à nos eaux et nos organismes d’être préservés de ces produits nocifs. Le désherbeur thermique est l’une de ces alternatives permettant de se passer de produits chimiques, sans devoir se retrancher sur le désherbage manuel, ce dernier étant chronophage et source de fatigue. Aujourd’hui incontournable pour les grandes surfaces et les collectivités, sa version électrique est aussi parfaitement adaptée aux particuliers et aux petites surfaces. Explications dans cet article.
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Plan de l'article
Le désherbeur thermique : l’arme de désherbage massive qui respecte l’environnement.
On trouve un grand choix de désherbeurs thermiques, avec des modèles d’entrée de gammes très abordables, que l’on peut acquérir à partir d’une quarantaine d’euros, les rendant accessibles à toutes les bourses, et conviendront pour un usage occasionnel ou pour des surfaces modernes, par exemple pour désherber quelques allées de graviers ou de ciment dans un pavillon. Pour des besoins plus importants, on se tournera plutôt vers des modèles plus endurants, mobiles et durables, à l’instar des désherbeurs à gaz, qui seront en mesure de traiter un volume de mauvaises herbes plus conséquent. On pourra ainsi dans ce cas opter par exemple pour un modèle incluant plusieurs brûleurs, qui peuvent aller de deux à cinq (ces derniers étant plutôt destinés aux surfaces agricoles), pour pouvoir désherber plus vite et plus efficacement.
Comment fonctionne un désherbeur thermique ?
En projetant un jet de chaleur suffisamment intense sur les adventices des plantes que l’on veut traiter, le désherber thermique détruit la capacité de la mauvaise herbe de pratiquer la photosynthèse. Ainsi, celle-ci se dessèchera naturellement, en quelques jours et jusqu’à la racine, empêchant toute reprise ou repousse. Il permet donc de se passer de désherbage chimique et de ses effets délétères. L’idée n’est pas de bruler la plante, mais bien de la dessécher. Cette méthode se révèle particulièrement efficace pour neutraliser les jeunes pousses. Pour des mauvaises herbes plus imposantes, il faudra parfois refaire quelques passages, mais la facilité d’emploi des désherbeurs thermique ne rend pas l’opération si contraignante que cela.
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De plus, un désherbeur thermique offre une alternative beaucoup moins fatigante et chronophage que le désherbage manuel. Ce qui, dans le cas des collectivités et des professionnels, se traduira également par un besoin en main d’œuvre maitrisé, C’est également un équipement léger, facile à manipuler, et à prendre en main. Il faudra cependant prendre quelques précautions de sécurité, à cause la forte chaleur émise par ce dispositif, comme nous le verrons plus loin.
Que choisir entre un désherbeur thermique électrique et un désherber thermique à gaz ?
1. Les désherbeurs thermiques électriques : convenant davantage aux petites et moyennes surfaces à cause de son câble électrique qui limite son rayon d’action, le désherbeur thermique électrique ne manque néanmoins pas d’atout. En premier lieu, il sera moins couteux d’usage, sa source étant moins onéreuse qu’un modèle fonctionnant à gaz. Il sera aussi le plus léger, affranchi de réservoir de carburant et plutôt composé d’éléments légers le rendant plus simple à manipuler.
Le désherbeur thermique électrique projette de l’air chauffé à six cents degrés grâce à une résistance d’une puissance généralement comprise entre mille cinq cents et deux mille watts. A contrario du désherbeur à gaz, il ne produit pas de flamme, ce qui rend son utilisation plus sûre. Incluant un cache et produisant une chaleur moins intense que son équivalent à gaz, il sera donc aussi plus aisé à employer à proximité de plantations que l’on ne veut abimer. Enfin, il est silencieux, autorisant son utilisation à toute heure, à n’importe quelle heure et toute la semaine, sans risquer de tapage, de quoi entretenir des relations de bon voisinage !
Vous l’aurez compris, le désherbeur thermique électrique, avec sa discrétion, sa légèreté et sa polyvalence le rendant à la fois simple et économique d’emploi, au prix d’un rayon d’action relativement faible, est parfait pour les particuliers et les jardins résidentiels de surfaces modérées. Pour les usages intensifs et les surfaces plus imposantes, il faudra employer de plus grands moyens, en optant plutôt pour un désherbeur thermique à gaz.
2. Les désherbeurs thermiques à gaz : Comme leur nom l’indique, ils utilisent le gaz pour produire la chaleur nécessaire au désherbage. Ils pourront soit inclure une cartouche butane ou propane qui pourra être fixée à la poignée pour les modèles les plus légers. Les versions plus imposantes, nécessitant une plus grande réserve de gaz nécessitant logiquement de plus grosses bouteilles de gaz, seront équipés de harnais permettant de la transporter ou encore de chariots, qui sont vendus séparément. Pour désherber les surfaces les plus imposantes, ou une grande autonomie sera appréciable, on pourra aller jusqu’à opter pour un modèle à rampe capable d’accueillir deux bouteilles de gaz.
Produisant plus de chaleur, il permet un passage plus rapide sur les plantes et requiert moins de passages supplémentaires pour les plantes plus développées. Débarrassé de fil, il permet une plus grande liberté d’action et de mouvement, au prix d’une autonomie limitée par la quantité de gaz que son utilisateur emporte. Sa plus grande chaleur est un atout pour traiter plus de mauvaises herbes, mais il faudra également être plus prudent si l’on ne veut pas abimer des plantations proches lors du passage de la flamme. Il requiert également de s’équiper en EPI en conséquence, en se munissant de chaussures fermées, de gants ainsi que de vêtements longs, pour éviter de se bruler sur la partie chaude du manche.