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Comment éradiquer les chenilles processionnaires ?

Les chenilles processionnaires sont classées au rang des ravageurs. Ce sont également des insectes dangereux pour la santé et particulièrement difficiles à éliminer. Dans un jardin bio, comment lutter contre les chenilles processionnaires sans utiliser de pesticides ?

Pourquoi vouloir éliminer les chenilles processionnaires ?

En France, la population de chenilles processionnaires connaît une croissance rapide. Celle-ci est notamment due au réchauffement climatique qui limite la mortalité de cette chenille urticante pendant l’hiver. Les sujets pouvant évoluer en papillon de nuit sont donc beaucoup plus nombreux.

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Par ailleurs, l’homme a sa part de responsabilité car les plantations de pin à des fins d’exploitation du bois constituent un terrain favorable à ce ravageur. En effet, l’autre nom de la processionnaire, c’est la chenille du pin.

Enfin, le nombre de ces prédateurs est en diminution constante. Il s’agit pour la plupart d’oiseaux d’où la population est en chute libre depuis une trentaine d’années.

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C’est la concomitance de ces facteurs favorables qui permettent à la chenille processionnaire de pulluler.

Élimination écologique des chenille processionnaires

Pour lutter contre la chenille processionnaire et tenter de contrôler sa population, 3 moyens sont envisageables. Ceux-ci ne se basent absolument pas sur l’utilisation de pesticides ou de produits chimiques. En effet, ces derniers ont montré leur faible efficacité, si ce n’est à détruire toujours plus la biodiversité.

L’écopiège

L’écopiège est un moyen de lutte mécanique contre la chenille processionnaire. Celui-ci s’appuie sur l’un des événements marquants du cycle biologique de cet insecte. En effet, si ce ravageur se cache dans un cocon en haut des arbres pour passer l’hiver, il en descend juste avant l’été pour aller s’enfuir dans la terre. C’est à partir de ce moment-là qu’il se transforme en papillon de nuit.

L’écopiège se présente sous la forme d’une collerette qui se fixe tout autour du tronc. Grâce à un mastic, elle forme une barrière étanche. De fait, la chenille du pin n’a pas d’autre choix que de se glisser dans la collerette. Au fond de celle-ci, il y a un trou menant à un sac plastique. Celle qui guide toute la procession finit toujours par trouver ce trou et s’y introduire. Les autres suivent alors automatiquement. Toutes se retrouvent piégées dans le sac, sans aucune possibilité de pouvoir en sortir. Il ne reste plus qu’à détruire le sac et son contenu.

Aujourd’hui, en matière de lutte contre la chenille processionnaire, c’est le système le plus efficace.

Favoriser la nidification des mésanges

La mésange fait partie de ces prédateurs qui se délectent des chenilles au printemps. Celle-ci s’attaque directement au nid qui est une source de nourriture facile. Pour lutter contre cet indésirable, il suffit donc d’inciter les mésanges à s’installer à proximité pour nidifier. Pour cela, il suffit tout simplement de placer dans les arbres environnants des nichoirs à mésange.

L’utilisation de pièges à phéromones

En complément des 2 moyens de lutte précédemment énumérés, il est possible d’utiliser le piège à phéromones. L’intérêt de ce dernier, c’est qu’il vise non plus la chenille, mais le papillon. En effet, ce dispositif s’appuie sur des phéromones de synthèse, une sorte d’hormone sexuelle à laquelle le papillon ne peut résister. Attiré, il rentre dans le piège et se retrouve bloqué.

Les méthodes traditionnelles d’éradication des chenilles processionnaires

Au-delà des méthodes modernistes de lutte contre la chenille processionnaire telles que l’écopiège ou encore l’utilisation de pièges à phéromones, il existe des méthodes plus traditionnelles.

La première méthode est celle du rinçage. Cette technique consiste à pulvériser un jet d’eau sous pression sur les nids afin de faire tomber les chenilles et leurs poils urticants qui s’y trouvent. Bien qu’elle puisse sembler efficace sur le moment, elle se révèle souvent insuffisante car seule une partie des chenilles est éliminée et certainement pas celles cachées dans la terre.

Une deuxième méthode est celle de l’injection d’un insecticide dans le tronc des arbres touchés pour atteindre directement les larves enfouies dedans. Celle-ci peut toutefois avoir des conséquences néfastes sur la biodiversité ainsi que pour la santé humaine, sans oublier qu’elle ne garantit pas toujours une totale réussite.

Il y a l’abattage radical de tous les pins infestés. Cette technique radicale permet certes de réduire considérablement le nombre d’insectes mais elle entraîne aussi une perte importante en matière écologique.

Ces techniques ont été largement décriées par certains écologistes en raison notamment de leur impact environnemental très important. Effectivement, bien qu’elles puissent être efficaces à court terme, l’utilisation massive et intensive d’insecticides peut avoir un impact désastreux sur la biodiversité et donc aussi sur notre santé. La destruction pure et simple des arbres peut aussi avoir un impact négatif sur la faune et la flore de l’écosystème.

Quelles que soient les méthodes choisies pour éradiquer cet insecte nuisible, pensez à bien prendre toutes les précautions nécessaires afin d’éviter tout risque pour la santé humaine. Il conviendra donc de porter des équipements adaptés lors des opérations (masques, gants…) et de bien respecter le protocole en matière d’utilisation des produits utilisés dans l’environnement.

Les dangers pour la santé liés aux chenilles processionnaires et comment s’en protéger

Les chenilles processionnaires peuvent être une véritable menace pour notre santé, notamment en raison de leurs poils urticants qui peuvent provoquer des réactions allergiques graves. Ces poils sont extrêmement petits et se détachent facilement des chenilles, ce qui les rend très volatils et susceptibles d’être inhalés par l’homme ou les animaux domestiques.

Les symptômes ressentis après avoir été exposé aux poils urticants des chenilles processionnaires sont nombreux et variés. Ils vont du simple écoulement nasal à une inflammation plus importante des yeux, de la gorge ou encore une irritation cutanée sévère. Dans certains cas rares, ces symptômes peuvent même entraîner un choc anaphylactique nécessitant une prise en charge médicale urgente.

Pour éviter les risques liés aux chenilles processionnaires, il faut prendre toutes les précautions nécessaires lorsqu’on se trouve à proximité d’un arbre infesté. Il faut bien repérer leur présence grâce aux nids caractéristiques qu’elles tissent autour du tronc de l’arbre.

Il est aussi recommandé de ne pas toucher directement les nids ou les larves afin d’éviter toute exposition inutile aux poils urticants. Si vous devez intervenir sur un arbre infesté (par exemple pour retirer un nid), veillez à porter des vêtements protecteurs couvrant tout le corps ainsi que des gants et un masque pour protéger vos voies respiratoires.

Si vous avez été exposé aux poils urticants des chenilles processionnaires sans protection adéquate, il faut procéder à un traitement rapide pour limiter les risques d’apparition de symptômes graves. Rincer la zone touchée à l’eau chaude ou appliquer une lotion spécifique peut parfois être suffisant pour soulager les démangeaisons et réduire l’inflammation.

Bien que les chenilles processionnaires soient des insectes nuisibles pour notre environnement, leur impact sur la santé ne doit pas être sous-estimé. Il est donc primordial de prendre toutes les mesures nécessaires pour se protéger des poils urticants et éviter ainsi tout risque sanitaire lié à leur présence.

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